« Ce qui s’est passé sur la route du Rhum n’est pas acceptable »

Après son naufrage sur la Route du Rhum 2018 sur son Maxi Banque Populaire 9, Armel le Cléac’h a retrouvé en moins de deux ans un nouveau bateau, l’ultim Banque Populaire 11. A quelques heures du départ de la Transat Jacque Vabre 2021, il fait le point sur la course et ses ambitions. Morceaux choisis …

… sur la conception :

Armel : « Nous avons travaillé sur trois axes : la sécurité avec le retour d’expérience de 2018, nous avons dû trouver des solutions pour améliorer le bras avant qui avait rompu afin que cela ne se reproduise pas. Avec Banque Populaire nous construisons des bateaux, L’objectif est de finir les courses et de ramener le bateau et les marins à bon port. Ce qui s’est passé sur la route du Rhum n’est pas acceptable. Nous avons travaillé la performance car nous voulons gagner des courses et battre des records. Nous avons ainsi optimisé l’aérodynamique. Dernier axe, nous avons amélioré, l’ergonomie du bateau aussi ben en équipage à 6 ou en solitaire. Le bateau est plus lourd car les foils sont plus grands et aussi par les renforts de structure qui garantirons l’intégrité du bateau en cas d’accident similaire. Nous volons plus vite, plus tôt, ainsi qu’au près ce qui n’était pas le cas avant. Nous arrivons à atteindre 28 /30 nœud au près, je n’avais jamais fait cela en voile et le bateau nous satisfait complétement »

… sur l’ambition sportive :

Armel : « Nous ne partons pas en convoyage, l’objectif principal est d’arriver en Martinique et d’accumuler des milles. Nous en avons 8000 cumulés, avec le retour à Lorient, nous arriverions à l’équivalent d’un tour du monde (environ 25000 Ndlr). L’objectif sportif sera pour la Route du Rhum que nous voulons gagner. Après nous sommes des compétiteurs, nous devons prendre soin du bateau mais si toutes les planètes s’alignent parfaitement, nous serons dans le match pour aller chercher une très belle place à Fort de France. Encore une fois, la victoire n’est pas la priorité »

… sur son coéquipier Kevin Escoffier :

… sur la concurrence :

Armel : « Gitana est clairement le bateau à battre, la problématique de notre classe est identique au Vendée globe, il faut avoir des miles au compteur et Gitana en a beaucoup. »

… sur le parcours :

Armel : « Nous sommes ravi d’arriver en Martinique, c’est une nouvelle destination pour la course au large. Le parcours est également différent, au lieu d’un route directe vers le Brésil nous allons descendre 20 degré sud pour aller virer un way point , faire quasiment demi-tour et remonter vers l’équateur sur un tout nouveau tronçon qui va offrir des rebondissements »

… sur l’approche du départ :

Armel : « Nous rentrons dans le fil conducteur de la course petit à petit, fil qui va nous amener au cap Finistère si nous arrivons à passer sous la dorsale ou bien plein Ouest »

… sur la nourriture à bord :

Armel : « Nous avons chacun notre sac de nourriture, mon équipier tourne les colonnes de winch, il faut le nourrir. Plus sérieusement nous dépensons beaucoup d’énergie, il faut bien s’alimenter pour la performance, rester lucide afin de ne pas faire de bêtises »

… sur la performance :

Armel : « Nous avons la capacité de voler avec 13 nœuds de vent et d’atteindre 30 nœuds de vitesse. Aucun bateau dans le port n’est capable de faire cela à part les cinq Ultims. C’est un bateau qu’il faut gérer, nous devons être à l’écoute des techniciens. Nous sommes parfois des pilotes de F1 ou d’avion avec toutes ces données à gérer, l’entrainement nous permet d’avoir des automatismes, d’être rigoureux et c’est un vrai plaisir, une vraie chance de naviguer avec Banque Populaire 11 »

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