L’actualité de la course au large : vous voulez tout savoir d’une transat ou d’un tour du monde, c’est ici que vous trouverez votre bonheur.
À moins de trois mois du premier tour du monde en course, en solitaire et en ULTIM, cinq des six concurrents pressentis seront sur la ligne de départ de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre. Une course prestigieuse qui contribue à gagner en expérience, en maîtrise et en certitudes avant de se projeter sur l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest dont le départ sera donné le 7 janvier prochain.
Les ULTIM amarrés au même ponton, c’est ce que les visiteurs du village de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre peuvent admirer depuis la fin de la semaine dernière. Le tableau sera similaire, à partir du 27 décembre prochain, quand ces bateaux géants seront visibles à Brest avant de s’élancer pour un challenge qui s’annonce historique. Alors que quatre marins seulement ont bouclé le tour du monde en solitaire, en multicoque et sans escale, six marins (sous réserve de qualification d’Eric Péron) le tenteront à leur tour dans le cadre de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest (départ le 7 janvier).
Mais avant, ils sont cinq à s’aligner au départ de la Transat Jacques Vabre. Le vainqueur de la dernière édition, Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), qui sera associé à Erwan Israël, remet son titre en jeu. Le match promet d’être serré avec deux bateaux mis à l’eau il y a deux ans, SVR-Lazartigue (Tom Laperche et François Gabart, 2es en 2021) et le Maxi Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h, cette année associé à Sébastien Josse). Thomas Coville, qui fait équipe avec Thomas Rouxel (Sodebo Ultim 3), vise également la victoire, lui qui a disputé sa première course chez Sodebo il y a 24 ans ! De leur côté, Anthony Marchand et Thierry Chabagny (Actual Ultim 3) auront également à cœur de tirer leur épingle du jeu. A quelques jours du départ qui sera donné dimanche 29 octobre, tous se montrent particulièrement enthousiastes avant d’aborder cette course.
« Ces deux semaines vont nous permettre de monter crescendo »
Elle s’annonce âprement disputée avec 7 500 milles (12 000 km) à parcourir. Les concurrents devront descendre plein sud, franchir l’équateur et traverser le Pot au Noir avant de contourner l’île de l’Ascension et de mettre le cap vers la Martinique. « On a l’Atlantique pour terrain de jeu avec des bateaux rapides, c’est extraordinaire », assure ainsi Tom Laperche. « Ces deux semaines de transatlantique vont nous permettre de monter crescendo », assure Armel Le Cléac’h.
A bord d’Actual Ultim 3, Thierry Chabagny résume l’état d’esprit d’Anthony Marchand qui semble similaire à celui des autres skippers de la flotte ULTIM : « Anthony fait la part des choses entre cette transat en double et ce qui l’attend ensuite. Il va vivre pleinement cette course, tout en ayant à l’esprit le tour du monde à venir ». Les années de préparation des bateaux et le degré de fiabilisation permettent d’aborder cette transatlantique avec ambition tout en gardant en tête qu’un tour du monde inédit les attend, une poignée de semaines plus tard. Une sorte de montée en puissance grandeur nature pour le plus grand plaisir de tous les amateurs de course au large.
A propos d’OC Sport Pen Duick :
OC Sport Pen Duick est la filiale française du groupe OC Sport en charge des événements de course au large. Créé pour gérer les campagnes sportives d’Eric Tabarly, d’une part, et Dame Ellen MacArthur de l’autre, figures emblématiques du sport international, le groupe perpétue fidèlement l’esprit et les valeurs qui animaient ces pionniers fondateurs : vivre et partager des expériences uniques avec le public, les sportifs et les partenaires.Historiquement engagé dans la course au large, le groupe a développé une expertise unique dans la voile professionnelle en s’appuyant sur un double savoir-faire dans la gestion d’équipes et l’organisation des courses les plus prestigieuses (La Route du Rhum – Destination Guadeloupe, ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, The Transat CIC, La Solitaire du Figaro Paprec, la Transat Paprec, Le Tour de Belle-île,…). OC Sport Pen Duick est une société du Groupe Télégramme.
A propos de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest :
L’ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest sera le prochain défi océanique le plus extrême jamais réalisé en course : un tour du monde, en solitaire, en Ultim 32/23. Ils seront cinq marins à bord de leur « Géant des mers » à s’élancer de Brest le 7 janvier prochain pour tenter de boucler un tour du monde d’Ouest en Est, par les 3 caps (Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn). Un défi humain et technologique hors-normes, 40 à 50 jours durant lesquels les skippers seront soumis à des variations extrêmes de conditions météorologiques et devront composer avec le vent, les vagues, la houle et les glaces.
La course, son concept et son caractère exceptionnel supposent que cet événement devienne, dès la première édition, un des rendez-vous majeurs de la course au large et des manifestations sportives françaises et considéré comme un événement sportif populaire et médiatique à part entière.
Cette course est organisée par OC Sport Pen Duick, aux côtés de partenaires engagés : ARKEA, la Ville de Brest, Brest Métropole, la Région Bretagne et le Département du Finistère.
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Inédit : Un duo de vainqueurs au départ de la Transat Jacques Vabre sur le Class40 Crédit Mutuel !
Après une belle série de victoires, Ian Lipinski vainqueur de la Transat Jacques Vabre en 2019, favori en 2021, a vécu une période marquée par des fortunes de mer. Résilient, il embarque avec lui ni plus ni moins qu’Antoine Carpentier tenant du titre en Class 40 avec une envie de gagner intacte. C’est potentiellement encore plus dur pour cette édition avec son bateau qui cumule maintenant les années tant la concurrence est rude et professionnelle. Mais au-delà de cette Transat, la confiance renouvelée de son sponsor engagé dans la construction d’un nouveau bateau lui offre un avenir promoteur. Tour d’horizon sincère avec un skipper emblématique de la Class40.
Comment as-tu vécu ta dernière Transat Jacques Vabres et la route du Rhum qui a suivi, objectif phare de l’engagement initial de Crédit Mutuel ?
Ian Lipinski : « Le résultat était très moyen je ne me souviens même plus de la place finale. Avant la collision avec un objet flottant alors que nous pouvions encore dans les cinq premiers, la phase de descente vers le cap vert était top. Auparavant nous étions en tête en sortie du Raz de Sein et nous avons décalé vers l’est dans la baie d’Audierne. Nous avons perdu 60 Milles dans la nuit, c’était terminé pour la gagne. C’était une erreur difficile à anticiper, Antoine qui gagne la course avait fait – dans une moindre mesure – la même. Nous nous sommes attirés à trois, quatre bateaux avec l’excitation d’être en tête. Nous nous sommes fait piéger.

Pour la route du Rhum qui était l’objectif majeur du cycle de quatre ans, je prends un très bon départ. Ensuite un problème technique avec une voile bloquée qui battait au vent m’a obligé à partir vers le sud avant de subir une nouvelle collision. J’ai eu l’impression que le sort s’acharnait sur moi. C’est dur, il faut accepter de revoir ses objectifs après la phase d’action de réparation. Après cette première phase, c’est lancinant, on repense sans cesse à l’avarie. Il faut se remettre des objectifs intermédiaires sans se bercer d’illusions. Et ensuite rebelote, collision et il reste une semaine à voir les autres passer devant. Cela reste néanmoins de beaux moments en mer, ces souffrances endurées ne sont rien du tout même si c’est dur à vivre sur le moment. Simplement le fait d’être focus sur la performance m’empêche sur le moment de relativiser en mer. A terre avec la famille, les amis cela s’évacue rapidement ».
Qu’en est-il de ta motivation ? Est qu’il t’arrive de douter ?
Ian Lipinski : « Il m’est arrivé en Mini, au début surtout, de me demander parfois ce que je faisais là car il n’y avait pas le coté professionnel. En Class 40 je suis parfaitement conscient de la chance que j’ai et à chaque départ j’ai envie de gagner sans prétention aucune, quitte à réadapter si les circonstances ne sont pas favorables. Mon bateau est encore performant même s’il y a beaucoup de bateaux neufs, de nouveaux plans. La vitesse intrinsèque du bateau est toujours bonne, nous avons gagné le défi Atlantique avec Antoine et il toujours possible d’être devant »
Comment s’est constitué votre duo avec Antoine Carpentier ?
Ian Lipinski : Nous avons beaucoup bataillé sur l’eau et au départ de la Route du Rhum il est toujours aux avant-postes. Le trophée Mer Montagne nous a fait mieux nous connaitre. Je cherchais quelqu’un de disponible à l’année avec de la continuité sur la saison pour prendre des automatismes, avoir ce confort. Même si on prend des marins performants, compétents, il y a toujours une phase d’adaptation. Antoine avait terminé son projet et avec ses résultats, son CV, c’était un excellent choix. Et il veut gagner comme moi. Antoine a beaucoup d’énergie c’est important car nos bateaux sont physiques L’entente a été parfaite avec une vraie connivence, et il a beaucoup plus d’expérience. Cela est très tranquillisant pour moi qui peut parfois monter en pression. En fait, j’ai toujours l’impression d’être le petit nouveau. Ce plus d’expérience me tranquillise.



Je voudrais évoquer aussi le report de la Route du Rhum (en raison d’une météo trop défavorable NDLR) , nous avions parlé de cette situation ensemble, nous n’avions pas du tout la vision du départ coûte que coûte. Je ne parle plus de performance mais de sécurité et de façon de voir la mer. Ce point a pesé lourd dans ma décision d’appeler Antoine pour lui proposer de naviguer ensemble. »
C’était important pour toi sur le moment de faire preuve de responsabilité ?
Ian Lipinski : « Tout à fait, nous ne sommes pas là pour faire n’importe quoi, je ne suis pas intéressé par les jeux du cirque en fonçant dans le mur, jouer à la roulette russe peu importe le qualificatif, les outils que l’on nous donne ne doivent servir que pour faire de belles aventures. Nous ne serons jamais plus fort que la mer, les vagues ou les cailloux. »
Crédit Mutuel Alliance Fédérale prolonge son engagement avec toi jusqu’à la Route du Rhum avec un bateau neuf. Quel a été le travail sur le bateau actuel ? Que peux-tu partager sur le prochain ?
Ian Lipinski : « Hormis la gestion de problèmes structurels de quille, un travail sur le jeu de voile, il n’y a pas eu de grosse modification. Le travail porte essentiellement sur le nouveau bateau qui sera lancé en mars 2024 environ. Il s’agira d’une évolution de l’actuel bateau dessinée par le même architecte David Raison qui introduit le concept de scow (carène large à l’avant / étrave ronde). Donc pas de révolution, pas de rupture, il s’agit d’ajustements. Quelques innovations incrémentales sont prévues, nous irons plus loin dans les détails et souhaitons être plus fin dans le concept. Prolonger l’aventure et jeter les bases d’un nouveau bateau est une nouvelle étape décisive pour moi et l’occasion de renforcer notre équipe.
C’est une base solide sur laquelle je peux construire sereinement mes engagements à venir comme la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2026 »
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Transat Jacques Vabres 2023 : l’incontournable Transat du café fête son trentième anniversaire.
Jacques Vabre, Vendée Globe, Route du Rhum, chaque automne, l’une de ces trois courses rassemble en France le monde de la course au large. Les années impaires sont synonymes de Transat Jacque Vabre, dite aussi route du café et courue en double. Ainsi le dimanche 29 octobre 2023, 97 bateaux soit près de 200 marins seront au départ. Ils traceront une route commune sur l’Atlantique vers la Martinique qui a relancé une production locale et rentreront dans l’histoire de la voile.
Au-delà de l’aspect purement sportif, retour sur l’ADN café de cette Transat si particulière.
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Martin Le Pape, le skipper inarrêtable
Depuis le report du départ de la route du rhum prévu initialement dimanche 6 Novembre, Bruits de Pontons a pu s’entretenir au téléphone avec Martin le Pape ancien skipper MACIF qui va s’élancer en Class 40 pour sa première transatlantique en solitaire.
L’occasion d’évoquer son parcours, sa gestion de l’attente et une future chasse au sponsor qui a presque déjà commencée : kaléidoscope d’émotions.
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Rhum agité, Route du Rhum reportée
« Quand le risque d’avalanche est de 5 sur 5, on ne sort pas » (Aurélien Ducroz – Crosscall)
La météo était présente dans tous les esprits depuis plusieurs jours, le départ étant prévu au vu des premiers fichiers au près sous 25 nœuds de vent Sud-Ouest avec un à deux mètres de houle et des vagues jusqu’à six mètres. Certes comparables avec l’édition précédente, ces conditions étaient prévues pour forcir encore plus rapidement. Inévitablement est réapparu le débat sur un report éventuel ou la possibilité pour chacun de se mettre à l’abri en bon marin et ce dans un rayon de 150 Miles autour de St Malo sans pénalité. La direction de course a finalement tranché : le départ de la 12ième édition la Route du Rhum est purement et simplement reporté de 48/72 heures dans les valeurs de la mer.
Bruits de Ponton était présent lors de l’annonce faite pendant le briefing météo et a pu recueillir diverses réactions de marins.
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Seul skipper à avoir terminé quatre Vendée Globe consécutifs, marathonien de la course avec dix-neuf passages de l’équateur et tout à son bonheur d’être au large, Arnaud Boissières s’apprête à prendre le départ de sa quatrième Route du Rhum. L’histoire ne s’arrêtera pas là car son partenaire La Mie Câline sera présent jusqu’en 2025. Bruits de Ponton a pu longuement échanger avec Cali -son surnom de toujours-, heureux de son parcours. Morceaux choisis.
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Le skieur & le marin
Il était présent pour l’ouverture de la saison de ski de compétition à Solden fin octobre, et pour le Critérium de la première neige de Val d’Isère les 11/12 décembre.
Entre ces deux rendez-vous, le champion de ski croate Ivica Kostelić a réalisé une course remarquable avec Calliste Antoine eu égard à son budget parmi les plus petits de la flotte. Propriétaire de son Class40 « Croatia full of life », parti avec un budget minimal d’environ 50000€, pour lui la recherche de sponsor commence maintenant.
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Axel Trehin, marin, constructeur et engagé.
Agé de 33 ans le Morbihannais Axel Trehin a pris le départ de la transat Jacques Vabre sur son Class40 lancé cette année, sistership du Crédit Mutuel de Ian Lipinski précédent vainqueur de la course.
D’un profil très technique, il est aussi engagé que travailleur acharné. Découverte d’un marin représentatif de sa génération.
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Bruits de pont a rencontré Yves Le Blevec à la veille du départ de la Transat Jacques Vabre 2021.
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Des petits points partis …
Ils sont partis.
Après les adieux avec les terriens, la famille, les amis, le largage des amarres du bassin Paul Vatine au Havre, le moment tant attendu est enfin arrivé : les 79 bateaux ont franchi la ligne de départ de la Transat Jacques Vabre édition 2021 à 13h27 avec un soleil capricieux, 20 à 25 Nœuds de vent et une mer courte avec 1 mètre cinquante de houle.
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